À l’instar des « nurse practitioner » des pays anglo-saxons, la loi de modernisation du système de santé de janvier 2016 a validé l’exercice en pratique avancée pour la profession infirmière en France. L’infirmière de pratique avancée (IPA) est habilitée à réaliser une évaluation de l’état de santé de la personne, au travers d’un examen clinique complet. Elle peut prescrire des examens complémentaires nécessaires au suivi de la pathologie, et réaliser certains actes à visée diagnostique et/ou thérapeutique. Compte tenu des spécificités de la thérapie cellulaire, le contenu de formation professionnelle universitaire semble insuffisant pour une prise en charge optimale par l’IPA des patients faisant l’objet d’un tel traitement. La société francophone de greffe de moelle et de thérapie cellulaire (SFGM-TC) avait déjà publié deux travaux concernant ce qui a été nommé dans un premier temps « le transfert de compétences » entre le médecin et l’infirmière dans le suivi des patients greffés. Dans la poursuite de ces travaux, cet atelier tente de répondre à la question concernant la place des IPA dans la prise en charge des malades faisant l’objet d’une thérapie cellulaire. Au-delà d’une délégation de tâche telle que proposée par les protocoles de coopération, cet atelier produit des recommandations pour permettre une activité autonome de l’IPA dans le suivi de cette population des malades, en collaboration étroite avec l’équipe médicale.