Le prélèvement de moelle osseuse fait l’objet d’un ou plusieurs traitements préalablement à son injection au receveur. Ces transformations sont basées sur l’évaluation de la compatibilité érythrocytaire entre le donneur et le receveur, et sur le volume maximal acceptable du greffon. Elles doivent préserver la quantité de cellules mononuclées injectées ainsi que leur qualité. Une enquête au sein de centres de thérapie cellulaire francophones a révélé une hétérogénéité d’une part des pratiques d’ingénierie cellulaire, en partie liée au marché des automates, et d’autre part des techniques de titrage des anticorps anti-érythrocytaires et de leur absence de normalisation. Dans une démarche qui vise à uniformiser les pratiques d’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH), la Société française de greffe de moelle et de thérapie cellulaire (SFGM-TC) a organisé les cinquièmes ateliers d’harmonisation des pratiques en septembre 2014 à Lille. Nous proposons des recommandations concernant la transformation des greffons de moelle osseuses et les critères de libération.