Ateliers d’harmonisation

Publié en 2014
Questions psycho-sociales

Vie sexuelle et affective du patient allogreffé: Approches thérapeutiques

Résumé

Depuis janvier 2002 l’OMS déclare que « La santé sexuelle fait partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie dans leur ensemble (…). Les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et assurés. »

Les problèmes sexuels constituent une complication fréquente de l’ allogreffe de cellules souches hématopoïétique (allo-CSH) et surviennent avec une fréquence de 50% chez l’homme, voire de 80% chez la femme. Les données dans la littérature indiquent également que la fonction sexuelle tend à se rétablir dans les deux premières années, mais par contre les troubles peuvent se poursuivre jusqu’à 5-10 ans post-greffe. Dans une étude prospective récente portant sur 131 patients en vie à plus de 3 ans post-allogreffe, 50% d’entre eux déclarent être inactifs sexuellement. Ces troubles de la sexualité retentissent fortement et négativement sur la qualité de vie. Ils sont souvent sous déclarés par les patients eux-mêmes et insuffisamment abordés par les soignants. Notons que la difficulté d’aborder la problématique de la sexualité est aussi présente dans d’autres types de cancers.

Ainsi, 20% des patients se déclarent insatisfaits de l’information reçue concernant les complications liées à l’insuffisance ovarienne prématurée, les problèmes sexuels et l’infertilité post-greffe [3]. Dans une étude portant sur 273 patients, la discussion concernant la sexualité n’avait pas été abordée dans 50% des cas, ni en pré-greffe, ni 1 an ni 3 ans post greffe.

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