Les rechutes sont la première cause de décès chez les patients greffés pour une leucémie aiguë myéloïde et lymphoïde ou pour un syndrome myélodysplasique. Le nombre de patients éligibles à l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques augmente au fil des années et, pour nombre d’entre eux, seul un conditionnement d’intensité réduite est possible, conditionnement associé à un risque de rechute post-allogreffe plus élevé. De plus, l’amélioration des connaissances et les progrès biologiques permettent de mieux identifier les pathologies à risque très élevé de rechute et d’évaluer la maladie résiduelle pré-allogreffe. Ceci permet de prévoir un traitement de maintenance post-greffe dans le cadre d’une stratégie de prophylaxie. Le suivi des marqueurs de maladie résiduelle et du chimérisme en post-greffe permet une stratégie préemptive. Au cours de cette quatorzième session des ateliers d’harmonisation des pratiques en allogreffe, nous avons mis à jour les recommandations de prévention de la rechute post-allogreffe à partir des données de la littérature. Des médicaments innovants ont été mis au point ces dernières années. Leur profil de toxicité permet leur utilisation sous réserve de précautions. Nous avons revu l’utilisation des inhibiteurs de FLT3 pour les leucémies aiguës myéloïdes, de BCR::ABL pour les leucémies aiguës lymphoïdes à chromosome Philadelphie, des agents hypométhylants et inhibiteurs de Bcl-2 pour les leucémies aiguës myéloïdes et syndromes myélodysplasique. L’immunomodulation et la réinjection de lymphocytes du donneur restent d’actualité et nous avons revu leurs indications. Enfin, les modalités de suivi et d’accompagnement des patients recevant ces traitements de prévention ont été abordées.