L’allogreffe de cellules hématopoïétiques, seule perspective curative pour certaines hémopathies malignes, comporte des risques de morbi-mortalité importants. Les attentes des patients et de leurs proches vis-à-vis de la procédure, les incertitudes pronostiques, ainsi que l’existence de nouvelles possibilités thérapeutiques, engendrent un recours fréquent, onéreux aux soins intensifs. Si les médecins greffeurs maîtrisent parfaitement les soins actifs, leur connaissance en ce qui concerne les soins palliatifs est limitée, rendant l’accès à ces soins très restreint et souvent tardif. Favorisant une réflexion sur la proportionnalité des soins et sur la qualité de vie des patients, les soins palliatifs peuvent contribuer à la prise en charge des patients allogreffés et à l’accompagnement de leurs proches. Néanmoins, des obstacles à cette approche demeurent. Cet article a pour objectif de proposer des recommandations pour favoriser l’intégration de la démarche palliative au sein des unités d’allogreffe.