La réaction du greffon contre l’hôte aiguë (GVHDa) est une des causes principales de morbidité et de mortalité chez les patients allogreffés de cellules souches hématopoïétiques. Alors que le traitement consensuel de première ligne reste basé sur la corticothérapie systémique depuis de nombreuses années, le ruxolitinib a récemment eu l’autorisation de mise sur le marché et ce traitement est devenu la deuxième ligne de référence. Néanmoins, l’efficacité du ruxolitinib reste limitée à 40 % des patients cortico-résistants, justifiant la question cruciale du choix d’une troisième ligne. Parmi les modalités thérapeutiques décrites, cet atelier a permis de sélectionner la transplantation du microbiote fécal, l’injection de cellules stromales mésenchymateuses et la photophérèse extracorporelle comme celles qui semblent à ce jour les plus prometteuses ou ayant une balance bénéfice/risque conduisant à privilégier leur prescription. L’atelier a également souligné l’importance des travaux visant à produire des marqueurs ou des calculs de scores orientant vers une approche adaptée au risque, la plus précoce possible. À ce jour, à part la calprotectine, aucun marqueur ou score n’est utilisé en routine, mais tous font l’objet d’intenses recherches. Enfin, les mesures associées au traitement spécifique restent primordiales, et les nouveautés en matière d’apports alimentaires, de prophylaxies infectieuses et de régénération tissulaire sont abordées.