Les greffes haplo-identiques de cellules souches hématopoïétiques sont en croissance continue depuis 2012. La SFGM-TC a publié à 2 reprises des recommandations concernant les greffes haplo- identiques avec administration de cyclophosphamide à fortes doses en post-transplantation. L’atelier de 2013 recommandait d’utiliser le protocole Baltimore non myéloablatif avec de la mœlle osseuse et d’élaborer des protocoles prospectifs pour évaluer ces greffes en développe- ment. L’atelier de 2015 rapportait les bons résultats des conditionnements réduits dans les lymphomes de Hodgkin et des conditionnements intensifs dans les hémopathies myéloïdes, ainsi qu’un devenir comparable aux greffes 10/10 à même score de risque, posant la question du qualificatif « d’alternatif » des greffes haplo-identiques. Ce troisième travail concerne les critères de choix du donneur. Le critère principal reste l’absence chez le receveur d’anticorps anti-HLA dirigés contre le donneur (DSA – Donor specific Antibodies). En cas de DSA et en l’absence d’alternative, des protocoles de désensibilisation existent. Les autres critères de choix sont impossibles à hiérarchiser : âge, sexe, CMV, groupe sanguin. Le degré de parenté et le nombre d’incompatibilités HLA ne semblent pas intervenir. Le donneur idéal serait un homme jeune, CMV matché, sans incompatibilité ABO majeure en cas de greffon de mœlle. Il n’existe pas de données suffisantes concernant les incompatibilités KIR-ligand et NIMA/NIPA. Les greffons de cellules souches périphériques semblent donner plus de GVH aiguës que les greffons de mœlle après conditionnement intensif mais avec une survie comparable. Une revue de la littérature comparant les greffes haplo-identiques aux donneurs non apparentés incite à inclure dans les protocoles nationaux existants, randomisant ces donneurs.