Ateliers d’harmonisation

Publié en 2017
Indications

Critères de non-qualification des donneurs des cellules souches hématopoïétiques

Résumé

L’évolution des techniques de greffe et de typage HLA rend plus facile l’identification d’un donneur en vue d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH). Cette activité, fortement encadrée par des textes réglementaires ou normatifs, implique de plus une évaluation biologique, médicale, paramédicale et parfois psychologique. La discussion bénéfice/risque est compliquée car elle doit tenir compte du rapport bénéfice/risque pour le receveur, et du risque donneur. Aucune donnée d’Evidence-Based Medecine n’est disponible et les événements graves, très rares, relèvent de situations casuistiques. Les déclarations de biovigilance et leur analyse ont une importance fondamentale. Certaines contre-indications évidentes et définitives pourraient être dépistées très en amont de la démarche. Il est important d’évaluer si un facteur de risque ou une pathologie contribue à augmenter le risque associé au prélèvement. En cas de risque receveur, la situation doit être discutée avec l’équipe prenant en charge le patient. Ces recommandations sont centrées sur les donneurs adultes de CSH du sang périphérique. Elles concernent l’information du donneur, la confidentialité des échanges, l’impact de pressions morales ou matérielles, les déclarations de biovigilance, la collégialité et la traçabilité des décisions difficiles, l’expérience et la formation souhaitables pour les médecins en charge, le recours aux avis spécialisés éclairés par un échange explicite sur les risques redoutés, la parcimonie des interventions thérapeutiques et la minimisation du risque pour le donneur. Nous recommandons aussi la création, mise à disposition et utilisation par la communauté d’outils et documents (registres, questionnaires, recommandations synthétiques, retours d’expériences, réunions collégiales de qualification) utiles à la pratique.

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