L’évaluation de la balance bénéfice/risque est primordiale dans la décision de réaliser ou non une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (allo-CSH). Ainsi, pour chaque patient il est nécessaire d’apprécier son état général et de prendre en compte les éventuelles comorbidités. Cela est d’autant plus important qu’augmente l’âge moyen des candidats à l’allogreffe et que ce traitement peut être proposé chez des malades de plus de 60 ans. Cette situation a conduit à établir des index d’évaluation des comorbidités. Le plus fréquemment utilisé est l’HCT-CI (Hematopoietic Cel/ Transplantation-Comorbidity Index, ou score de Sorror). Ces index ne prennent pas en compte certaines situations particulières peu ou pas abordées dans la littérature médicale et pourtant rencontrées régulièrement en pratique : patients porteurs d’une tumeur solide active, d’un poly-handicap ou d’une pathologie mentale, qu’il s’agisse d’un simple retard intellectuel ou d’une pathologie psychiatrique. En l’absence de données et en raison du caractère singulier de chaque situation, il ne semble pas possible d’émettre des recommandations. Toutefois, dans le cadre des ateliers d’harmonisation des pratiques en allogreffe de la SFGM-TC, il nous est apparu possible de proposer des axes de réflexion pour accompagner la prise de décision.