Ateliers d’harmonisation

Publié en 2020
HLA

Importance des anticorps dans la prise en charge de la greffe de cellules souches hématopoïétiques : anticorps anti-HLA, anti-plaquettes, anti-granuleux, anti-érythrocytes et anti-MICA

Résumé

La présence d’anticorps dans le sérum d’un receveur en attente de greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) peut avoir un impact sur l’efficacité transfusionnelle et/ou le choix du donneur, en particulier en l’absence de donneur géno-identique. Avant la greffe, les anticorps anti-HLA (Human Leukocyte Antigen) dirigés contre le donneur (DSA) ont un impact reconnu sur la prise de greffe, corrélé avec la valeur croissante de la moyenne d’intensité de fluorescence et avec la capacité de l’anticorps à fixer le complément. Les anticorps anti-plaquettes (anticorps anti-HLA classe I et anticorps anti-HPA [Human Platelet Antigen]) interviennent plutôt dans l’inefficacité transfusionnelle et peuvent être responsables d’état réfractaire. Les anticorps anti-érythrocytaires ABO nécessitent un traitement du greffon en cas de titre élevé afin de limiter les effets secondaires hémolytiques. Les recherches de ces anticorps doivent être réalisées de façon régulière afin d’établir des consignes transfusionnelles adaptées, de choisir si possible un donneur alternatif ou d’adapter la source du greffon. En postgreffe, après élimination des causes principales cliniques responsables de prise retardée ou de non prise de greffe, de retard à la sortie d’aplasie, de chimérisme mixte persistant ou de rejet tardif, un bilan biologique ciblé sur les différents types d’anticorps devra être réalisé afin d’orienter vers la cause et la thérapeutique adaptée. Des études complémentaires doivent être réalisées pour déterminer l’impact des anticorps anti-MICA et des anticorps anti-HLA chez le donneur dirigé contre le receveur, sur le devenir de la greffe.

SFGM-TC logo